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« Ce matériau pourra-t-il nous sauver de la pollution plastique ? »
Source : 26 avril 2024 - www.presse-citron.net
Lutter contre la pollution plastique est l'une des urgences critiques à laquelle nous devons faire face. Ces chercheurs sont peut-être sur une piste viable.
La pollution plastique est un fléau devenu hors de contrôle. Selon WWF : « Chaque année, 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans », faisant de ce phénomène l’un des exemples les plus criants des effets de l’activité humaine sur les écosystèmes. En plus de la dépollution évidente que réclame cette situation, la recherche d’alternative à ce matériau est également un sujet d’investigations actif.
Le 3 avril 2024, une équipe de chercheurs a publié les résultats de leurs travaux en la matière dans la revue RSC Sustainability. Ils ont réussi à mettre au point un matériau surprenant : des granulés de bioplastique élaborés à base de coquilles d’œufs.
Un bioplastique pour dépolluer l’eau et fertiliser les sols
Ces granulés ne se contentent pas d’être biodégradables. Selon les scientifiques, ils agissent aussi comme des absorbeurs de polluants, notamment les phosphates, présents dans certaines eaux de surface, un enjeu de sécurité sanitaire mondiale.
Ces granulés de bioplastique, fabriqués à partir de matériaux naturels et biodégradables, se décomposent naturellement dans le sol en restituant des nutriments, fermant ainsi la boucle du cycle de vie du matériau et minimisant son impact environnemental. En effet, ces derniers sont composés de paille de blé, de polysaccharides marins et de coquilles d’œufs. En se décomposant, ils restituent alors des nutriments aux cultures et réduisant le recours aux engrais chimiques et aux intrants.
Mais l’intérêt de ce bioplastique ne s’arrête pas là. En absorbant le phosphate, ces granulés pourraient être utilisés pour l’extraire des nappes phréatiques, permettant ainsi de le récolter sans avoir recours à l’extraction minière, expliquent les chercheurs. Ce dernier est une ressource non renouvelable et son exploitation pose des problèmes environnementaux : destruction d’habitats naturels, pollution aquatique, production de déchets, etc.
Surtout, à la différence des plastiques classiques qui se fragmentent en microplastiques polluants, ce matériau se décompose entièrement, limitant ainsi la contamination de notre eau et notre nourriture.
Nous attendons donc désormais de voir si ce matériau s’avérera viable si on le produit à grande échelle. Dans tous les cas, cette découverte demeure une avancée positive dans la quête de solutions alternatives au plastique, ce matériau que l’on a considéré comme un réel miracle dans les années 1950, et qui dorénavant nous étouffe littéralement.
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